Tombé sur un morceau de Hans Zimmer, retravaillé : https://invidious.fdn.fr/watch?v=1UglttsGp5c

M’a fait penser à ce sentiment qu’Interstellar avait créé en moi : il est possible d’aller plus loin, il est possible de repousser un peu la limite de la pensée humaine ; possible de croire à quelque chose au-delà des limites ; qu’il y a un avenir possible et souhaitable au-delà.

La musique retravaillée d’Hans Zimmer évoque pour moi une corne de brume :

de même qu’avant, quand à Cherbourg le temps commandait que la corne de brume appelât les bateaux, corne de brume que j’entendais de mon lit, avec cette omniprésence de l’appel dans la nuit, ce son profond qui suscitait la peur et rendait tout plus dense, de même j’entends dans cet instrument d’Hans Zimmer une corne de brume, mais adressé au silence de l’univers autour :

pour dire : nous sommes là, nous parcourons une planète ici, nous sommes parcourus de doutes, de questionnements, et malgré toute la confusion de nos vies, nous souhaitons savoir —

Interstellar… dans ce morceau de musique, je perçois cela : c’est à nous à nous donner ce que nous voulons, à nous d’avoir le courage de nous donner ce que nous voulons.

À nous qui voulons savoir ; il faut aller au-delà de la montagne nous-mêmes ; redescendre de l’autre côté après l’ascension, se donner la responsabilité d’être courageux ; de vouloir ; d’accepter l’existence telle qu’elle nous a été faite, pour se constituer comme notre propre force ; une source pour la confiance dévalant la montagne…

Je crois ça, c’est Hans Zimmer qui le suggère : il y a cette force logée en nous — à nous à nous la donner… et parce que je ressens cela, que ce sentiment semble être partagé, que je le comprends ainsi : je crois que cela peut être une base, à nous les petits macaques terrestres… grognant sans cesse, brinquebalant nos chairs fatiguées…